Programme Climat municipalités : une opportunité à ne pas manquer pour les municipalités lanaudoises
Au mois de mai dernier nous vous annoncions la mise en branle du
programme Climat municipalité. Ce programme permet aux différents
gouvernements locaux, municipalités et municipalités régionales
de comté (MRC), de réaliser un bilan de gaz à effet de
serre (GES) et d’élaborer un plan d’action de réduction
de ces GES pour un coût minime puisque 90% du montant nécessaire
à la réalisation est remboursé.
Pourtant, jusqu’à maintenant, aucune municipalité
ou MRC lanaudoise n’a profité de cette opportunité alors
que près d’une trentaine de demandes ont été acheminées
au programme provenant d’un peu partout au Québec (voir la liste
des municipalités dont les projets ont été acceptés
plus bas). Il nous apparaît donc pertinent de revenir à la charge
et d’expliquer les avantages d’une participation à Climat
municipalité pour qu’ainsi la région de Lanaudière
contribue activement à la réduction des GES.
1. Comme les changements climatiques sont un phénomène global, certains croient que les acteurs locaux ont peu à voir avec cet enjeu planétaire. En réalité, il en est tout autrement et selon la Fédération canadienne des municipalités environ 55% des émissions de GES sont contrôlées directement ou indirectement par les gouvernements municipaux.
2. Le programme couvre 90% des frais reliés à la réalisation d’un bilan d’émission et d’un plan d’action de réduction des GES. La contribution financière de 10% pourrait varier entre aussi peu que 0,10$ et 0,25$ par habitant si la demande est réalisée au niveau de la MRC (ce qui est grandement recommandé pour les municipalités rurales) ou entre 0,13$ et 0,55$ par habitants pour les villes ayant plus de 10 000 habitants désirant participer au programme de façon individuelle. Concrètement, ceci signifie qu’il en coûterait entre 11 000$ et 14 000$ par MRC si le scénario MRC était privilégié pour l’ensemble de la région.
3. Le bilan n’apporte pas de réalisation concrète, c’est vrai, mais il permet de mettre en priorité certaines actions et permet l’élaboration d’un plan d’action efficace. Un bon plan d’action peut faire gagner beaucoup de temps et permet des investissements bien planifiés. Le bilan permet également d’obtenir un portrait «référence» à partir duquel pourront être évaluées les actions afin d’en juger leur efficacité pour ainsi corriger en mieux les actions et investissements à réaliser.
4. Bien qu’il soit vrai que le programme n’offre pas de financement pour la mise en œuvre des actions comme telles (remplacement d’infrastructures, achat de nouveaux véhicules moins énergivores, etc.), la plupart des mesures qui ressortiraient d’un plan d’action sont des investissements qui aident à la réduction des coûts d’exploitation, à maintenir les services communautaires, à améliorer la qualité de l’air et le bien-être des citoyens, ainsi qu’à protéger la santé publique, tout en réduisant les émissions de GES qui contribuent aux changements climatiques.
Le CREL invite donc les municipalités lanaudoises à profiter
en grand nombre de ce programme permettant du même coup d'initier leur
démarche vers une collectivité moins dépendante des énergies
fossiles (pétrole, gaz naturel, mazout, charbon, etc.). Le CREL souhaite
également rappeler qu'il détient l'expertise régionale
nécessaire à réaliser les travaux suivants:
- la rédaction des demandes de financement au Ministère du Développement
durable, de l'Environnement et des Parcs;
- l'inventaire des émissions de GES au niveau des municipalités
et des MRC;
- l'élaboration de propositions de plans d'action sur la réduction
des émissions de GES, en fonction des compétences des municipalités
et des MRC et dans le respect de leurs moyens d'action.
CitoyenNEs, si la participation de votre municipalité dans la lutte aux changements climatiques vous interpelle, signifiez-le à votre conseil municipal !
Voici la liste des villes qui ont vu leur projet accepté*
Villes |
|
1. Amos |
10. Saint-Gédéon-de-Beauce
|
2.
Bois-des-Filions |
11.
Rivière-du-Loup |
3.
Québec |
12.
Trois-Rivières (volet 2) |
4.
Victoriaville |
13.
Nicolet |
5.
Magog |
14.
East Broughton |
6.
Sainte-Thérèse |
15.
Asbestos |
7.
Administration régionale de Kativik |
16.
Saint-Jean-sur-Richelieu |
8.
Gatineau |
17.
Varennes |
9.
Matane |
|
* En tout, plus d’une trentaine de
villes ont soumis une demande (les projets sont à l’analyse),
toutefois aucune n’est lanaudoise. |
Charles Gratton (Retour à la une <<<)